Kent Hutchinson, (Hervé Despesse), (chant, guitare) né le 31 mars 1957 à Venissieux, France.
Jello (Jean Clerc), (guitare) né le 17 avril 1957 à Lyon.
Mickey Snack (Michel Chaupin), (basse) né le 21 avril 1959 à Lyon.
Phil Pressing (Philippe D'Anière), (batterie) né le 23 janvier 1957 à Lyon
En 75, Kent, Phil, batteur, et deux autres copains font des reprises de Roxy Music et Au Bonheur des Dames.
Les futur Starshooter se connaissent tous depuis la classe de troisième. Kent qui est aussi dessinateur, publie sa première planche dans le journal "Métal Hurlant". C'est là qu'il croise Philippe Manoeuvre et lui parle de son groupe qui "joue du rock comme les Ramones".
Une maquette plus loin et voilà Starshooter dans un dossier de Rock'n'Folk consacré au punk.
Dès le lendemain, l'organisateur d'un concert de Jacques Higelin à la patinoire de Grenoble demande à Starshooter d'assurer la première partie.
Le groupe signe chez EMI, est pris en main par le directeur artistique Philippe Constantin.
En juin 78, sort sur la compil Les 30 plus grands succès du Punk pour Skydog Commando l'adaptation de Sweet Jane (renommé Hygiène) du Velvet Underground, titre enregistré sous le pseudonyme de "Scooter" avec la complicité de Philippe Constantin pour contourner l'exclusivité du contrat avec la maison de disque.
Un premier 45t voit ainsi le jour: Quelle Crise Baby/ Pin-up Blonde.
La sortie du 45t suivant, Guette Baque, détournement du tube des Beatles Get Back, fait des remous dans le paysage musical français.
Le disque est retiré de la vente au bout d'une semaine.
Le premier album, Starshooter, sort en 1978 et est très bien accueilli.
On y trouve Betsy Party, et la reprise du Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg. La reprise des Beatles n'était pas sur la version 1978 de l'album mais se trouve sur la réédition 2010.
Les albums suivant ne seront eux pas bien reçus.
Le groupe est accusé, par leurs premiers fans, de faire de la variété alors qu'ils étaient classés punk.
Mode, sort en 1979 avec le sous titre : "Cette année la jeunesse sera intelligente et sexy".
Fiasco retentissant en partie dû au tourant musical du groupe proposant là un disque plus pop-rock assez éloigné du premier album punk.
Avec une pochette signée Kiki Picasso, Chez Les Autres sort en 1980, l'échec est encore au rendez-vous et EMI se sépare de Starshooter.
C'est chez CBS que sort Pas Fatigué en novembre 1981.
Malgré une tournée sur la côte atlantique, Starshooter ne réussit pas à approcher le succès de Téléphone ou de Trust. Six mois plus tard malgré un contrat confortable avec CBS et une option pour deux albums supplémentaires Starshooter se sépare.
Kent entame alors une carrière solo, Jello continuera de tourner avec différentes formations puis jouera avec Valérie Lagrange, Marc Lavoine et Kent avant de devenir régisseur sur les tournées de Miossec, Kyo et maintenant de Etienne Daho, Mickey Snack fait de la radio et Phil Dressing après avoir signé les photos du premier album solo de Kent quitte la France pour la Californie où il est décorateur intérieur avant de se lancer dans la restauration de bateaux.
Le premier album, Starshooter, sort en 1978 et est très bien accueilli.
On y trouve Betsy Party, et la reprise du Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg. La reprise des Beatles n'était pas sur la version 1978 de l'album mais se trouve sur la réédition 2010.
Le film culte de Jean-Noël Delamarre sur le rock français à la fin des années 1970 édité pour la première fois en DVD. Interviews et prestations live de Téléphone, Starshooter, Soho, Ganafoul, Little Bob Story et Elvis Platiné.
Interviews de Bernard Lavilliers, Jackie Berroyer, Philippe Constantin...
Un double DVD avec 4h30 d'images + 1h de bonus réalisé en 2006 (Nouvelles interviews de Louis Bertignac, Kent, Roger Damato, Jo Corbeau, Jackie Berroyer...).
La fraîcheur révoltée du rock qui s'ébroue, une adolescence qui rue dans les brancards des perfectos assagis sous les bedonnantes calvities désertées des bananes érectiles, c'est la bousculade punk de 1977. Starshooter est en France la crête emblématique de cette vague irrévérencieuse. Son chanteur qui projette tout ensemble colère, humour, dérision et provocation c'est Kent.
Il est un des tonitruants acteurs de cette nécessaire éruption d'acné musicale, l'auteur de ces lapidaires invectives souvent insolentes mais jamais dépourvues d'humour, voire d'espoir. Si on admet ces temps-ci que notre nature à l'impeccable mécanique est issue d'un chaos originel, on peut assurer que l'explosion punk aura représenté pour Kent le " Big Bang " de sa propre expression artistique : l'auteur n'a cessé de pétrir les mots et les phrases pour affirmer un style de plus en plus personnel, perceptible autant dans les chansons qu'il interprète lui-même que dans les quatre romans publiés à ce jour, et qui font de lui un des auteurs convoité par les interprètes les plus divers (Johnny, Enzo Enzo, Zazie, Michel Fugain, Enrico Macias...).