Patrick Juvet né le 21 août 1950 à Montreux, Suisse. Mort le 1 avril 2021 à Barcelone, Espagne.
Découvert par Florence Albouker, alors attachée de presse chez Barclay, c’est un grand blond, avec une voix qui monte dans les aiguës, qui à 20 ans, part à la conquête du succès à Paris après s'être formé au piano au conservatoire de Lausane et avoir fait un peu de mannequinat.
Et Patrick Juvet, suisse de Montreux, le rencontre avec La Musica, un tube !
En 1973 il termine douzième sur 17 participants au concours de l'Eurovision où il représente la Suisse avec la chanson Je vais me marier Marie.
L’album Chrysalide sort en 1974, puis Paris by night avec l'immense succès Où sont les femmes ?, fruit d’une collaboration avec Jean Michel Jarre pour les textes et la direction musicale, 3 ans plus tard.
Porté très haut par la vague disco avec des titres comme I love America, et Où sont les femmes ? en 1977, il quittera les hits parades en même temps que la mode disco après avoir composé la musique d'un film érotique de David Hamilton avec l'album Laura et les Ombres de l'été.
Patrick Juvet, bon mélodiste, est un pianiste et compositeur efficace et que Claude François lui doit Le lundi au soleil.
Le 1er avril 2021, Patrick Juvet est retrouvé mort dans son appartement barcelonnais, les résultats de l'autopsie concluent à un arrêt cardiaque.
Ce disque est très certainement l'album culte de Juvet, coincé entre ses 45 tours simples de chanteur à minettes et ses maxis de disco-king. Les chansons y sont signées par le bel éphèbe suisse blond, mais aussi par un jeune débutant encore inconnu, Daniel Balavoine (il sera révélé par Starmania en 1978). Si Daniel signe trois textes ("La Chanson des enfants", "Les Voix de Harlem", "Hopman") sur des musiques de Juvet, il signe seul "Couleur d'automne", qu'il chante ici, accompagné par Patrick au piano. Superbement produit, ce disque bénéficiait du soutien de la chorale de Bondy et d'excellents musiciens, dont Marc Chantereau aux percussions et Michel Ripoche aux violons. Malheureusement, malgré quelques singles ("Nama" et "La Chanson des enfants"), ce disque, en avance sur son temps, n'eut qu'un impact très limité. Il prouve, quoi qu'il en soit, l'avant-gardisme d'un auteur-compositeur-interprète que l'on a eu trop tendance à prendre pour un produit fabriqué sans saveur.
"Pour la première fois, j'ai envie de vous raconter mes heures de gloire, mes descentes aux enfers. Tous ces petits riens qui font des bleus au cœur. La Musica, Où sont les femmes ?, I love America... Depuis trente ans, moi, le jeune Helvète venu vivre mon rêve à Paris, j'ai eu la chance unique de vendre des millions de disques, de remplir des salles de concert avec des shows flamboyants, de communier avec un public toujours plus nombreux, de tutoyer les plus grandes stars, de conquérir l'Amérique... Avant de tout perdre et de renaître de mes cendres. On dit que, pour toute une génération, j'incarnais l'esprit de fête et de liberté qui marqua l'ère disco et ses nuits endiablées. Oui, je me suis amusé, mais j'ai aussi beaucoup travaillé en dépit d'un penchant avéré pour la nuit et ses excès.
Mais, aujourd'hui, la nostalgie ne m'habite pas et si j'ai pu apporter des moments de bonheur et de rêve au public, j'en suis fier."